Royaumes et Empires – Exoderia

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    Eddy
    Maître des clés

    « Royaumes et Empires: Exoderia »
    signé « Elodan l’Archiviste »

     
     
    Chapitre 1: La naissance d'un idéal
     
    L’histoire d’Exoderia commence il y a quelques centaines d’années. De nombreux exilés nains, elfes et humains, se regroupent après de nombreux mois à errer sans but dans les Contreforts de l’Exil derrière Zander, un jeune semi-elfe tout ce qu’il y a de plus normal.
    Ce-dernier convainc les siens qu’ils ne sont pas bannis pour leurs erreurs, mais exclus par leur génie. C’est parce qu’ils possèdent un savoir et des compétences au-delà de l’entendement des leurs qu’ils ont du prendre la route, pour arriver là ou ils étaient alors. Et l’heure était venue pour Nyrheim de connaitre leur avènement, l’avènement d’une nouvelle cité de génies hors du commun: le Projet Exoderia. Une cité unique, avec pour seule religion la science, qui rejette la magie, arme des faibles et des bénis, incomprise et utilisée sans précaution par les mortels.
    Ainsi, ce petit hameau de nomades connait une évolution très rapide. Zander réveille dans les siens une volonté et des compétences enfouies au plus profond de chacun, et la ville connait un essor et une prospérité comme aucune autre: En quelques années, les premiers bâtiments en pierre et les Bas-Quartiers sont construits.
     
     
    Chapitre 2: Les Chevaliers Dynastiques
     
    Rapidement, Alexander sent la nécessité pour les siens de suivre un code, de construire une société, et d’avoir leurs propres valeurs. C’est alors qu’il cherchera parmi sa « tribu » le plus valeureux d’entre tous, celui qui a une notion véritable du sacrifice de soi.
    Parmi tous ces génies, c’est un jeune garçon on ne peut plus normal, sans compétences ni connaissances, incapable de créer ou d’inventer, qui va attirer son attention.
    Alors qu’il était de passage sur les nombreux chantiers du centre, il croise une bande de garnements qui sont en train de se chamailler. Une petite elfe de sept ou huit ans se fait lyncher par trois gaillards de treize ou quatorze ans. C’est alors qu’intervient un autre jeune garçon, lui aussi sans doute de huit ans.
    Il se prenomme Uldrion. Il se fera certes malmener par les trois gaillards, mais il gagnera le respect de la petite, qui le soignera.
     
    Zander décide de suivre les aventures d’Uldrion, et à de nombreuses reprises, il fera preuve de vaillance et de courage, malgré sa modeste ingéniosité et sa pauvreté. Il semblait orphelin… Comme la petite fille, qui s’appelait Moira. Apres quelques jours à les observer, Zander décide de les prendre sous son aile, de les éduquer et d’en faire les premiers Chevaliers Dynastiques.
    Ensemble, ils écriront le code des Chevaliers, et ils construiront petit a petit, aux cotés de Zander, les fondations même de l’Ordre Dynastique que nous connaissons aujourd’hui.
     
    Réalisant l’ampleur des responsabilités qui les incombaient alors, Zander décida de devenir un nouvel homme. Le visage d’Exoderia pour les siècles à venir. Conscient que Zander ne serait jamais plus que l’elfe banni à l’origine de la fondation d’Exoderia, il se fit depuis lors non plus nommer Zander, mais Alexander von Undalerstross. Un nom aussi particulier que le personnage qu’il souhaitait devenir.
     
    C’est a peu près a la même époque que les grandes familles commencent à se distinguer. Les premiers « Nobles » sont des inventeurs, qui sont consacrés par Alexander en personne, qui les nomme en fonction de leurs inventions. Chacun des grands noms de l’Exoderia d’aujourd’hui sont les fruits d’une Ascension, un rituel d’anoblissement qui fait passer le génie à l’origine d’une invention qui marque les esprits dans l’élite de la cité, ce qui lui confère nom de famille, influence, titre, possessions, terres et fortune. Certains noms sont a ce point respectés qu’ils en deviennent des sortes de semi-dieux, comme le premier de tous ces génies qui ont connu l’Ascension.
     
     
    Chapitre 3: Les Grandes Familles
     
    Wirsthaus – « Gaudi Pilsener »
     
    Le premier de ces inventeurs est Robse Wirsthaus. Il s’agit du premier brasseur de la cité, il est a l’origine de la bière « Gaudi », et c’est lui qui a ouvert la première taverne, aujourd’hui connue pour ses cascades et ses fontaines de bière dans un cadre exceptionnel qui laisse l’usine a la vue du consommateur. Le service est assuré par de nombreux mécanismes qui assurent une bière parfaite, avec la quantité de mousse exacte. L’entreprise connaîtra également un vif succès auprès des nains exilés, qui porteront ce succès jusque dans les tréfonds de Khazdûn, dont ils parviendront a gagner le respect. Il s’agit, notoirement, d’une des seules créations surfaciennes pour lesquelles Azagril voue le moindre respect.
    Robse sera rapidement rejoint par tous les éleveurs et les agriculteurs. Ainsi, les Wirsthaus sont les premiers a dominer le marche alimentaire, et garantissent la survie de la cite.
    Ces breuvages que la famille propose sont a l’origine du choix d’Uldrion de les servir. C’est ainsi que le premier Chevalier Dynastique choisit sa première famille à servir, famille qui représentera jusqu’aujourd’hui des valeurs comme l’hospitalité, la justice, et la joie de vivre.
     
    Stahlgriff – « Stahlkraft Gmbh »
     
    Le second génie est Erika Stahlgriff. Une naine qui ne manquait pas de caractère. La dame a tout simplement créé le concept de travail a la chaîne et d’usine. Elle est la première à créer tout d’abord des armements de métal en masse, puis les éléments de toutes les autres machines. Elle finit par créer l’invention qui lui vaudra sa réputation: l’Acier. Plus léger, plus robuste, plus facile et plus rapide à créer que le fer forgé classique, l’Acier devient rapidement l’élément clé de toutes les inventions qui la suivront. Elle parviendra même à gagner le respect de Robse, qui fera équiper sa taverne des nombreux canaux aujourd’hui visibles dans son échoppe par ce nouveau procédé.
    C’est également Stahlgriff qui va profiter de son invention pour équiper la ville d’égouts et de canaux d’évacuation des déchets vers la mer sous Exoderia et qui va garantir que la ville ne croule pas sous ses propres déjections.
    Les Stahlgriff représentent l’opportunisme, l’anticipation et l’analyse. Très patients, ils savent trouver le bon moment pour acheter, vendre, et agir.
     
    Kohle – « Tiefezahn Förderung »
     
    Vient ensuite Edmund Kohle. Ce-dernier est à l’origine même de l’identité d’Exoderia: Premier laborantin à découvrir l’énergie de la vapeur et à exploiter le charbon, il promet à Erika l’automatisation de ses usines si elle le fournit en quelques pièces. Elle accepte, et elle réalise le potentiel de l’invention d’Edmund: Il parvient en effet à réaliser ses objectifs. C’est ainsi qu’il lui est donné, lors de son Ascension, la plage sous Exoderia, où il lui est autorisé de forer aussi loin qu’il le souhaite pour trouver davantage de charbon. Avec l’aide de Stahlgriff, ils vont construire une véritable cité sous-marine de minage, la « Tiefezahn ».
    À force de creuser de plus en plus profond, de nombreuses découvertes surviennent… Des minerais, des énergies fossiles, mais aussi… Des créatures. C’est aussi ainsi que le Scandium va être découvert, et vendu a prix d’or par la Tiefezahn à une secte peu recommandable…
    Si au début le Scandium est récupéré par les Kohle uniquement, petit a petit, les Stahlgriff les accompagneront, chargés de l’entretien de la structure très délicat de par ce qui remonte des profondeurs, qui seront engagés pour des missions à haut risque afin d’à la fois garantir l’entretien du complexe et récupérer le Scandium qui se cristallise à même les murs de la structure. Hélas, les créatures et les dangers qui y sommeillent rendent ces expéditions souvent suicidaires, et seul un agent sur dix envoyés en revient.
    Depuis Edmund, chacun des Kohle s’efforce de suivre ses enseignements. À coup de bluff commercial, de négociations et de promesses, ils garantissent leur monopole sur l’énergie motrice de la cite, sauvegardant leur place à l’abri du danger politique.
     
    Wylde – « Dorf Transportation »
     
    Max Wylde est le moteur d’Exoderia. Concrètement. Littéralement. C’est celui qui est à l’origine de tous les véhicules et de tous les moyens de locomotion dans la cité d’Exoderia, et le seul qui est parvenu a relier un bout de la ville a l’autre en moins de 30 minutes. En utilisant le système de Kohle, il parviendra a créer les premiers moteurs à vapeur qui alimenteront les quelques lignes de métro qu’il construira en partenariat avec Stahlgriff et qui garantiront l’effort ouvrier actuel de la cite en permettant à chacun d’aller à son travail aisément. Hélas, le projet aura un tel succès que les métros sont pour le plus souvent pleins à craquer et que les gens se mettent en danger en les empruntant.
    Devant le succès de sa première invention, il mettra également au point, pour les plus hautes sphères de la cite, les dirigeables, d’énormes véhicules-ballons volants propulsés par des modèles de moteurs plus gros et imposants que ceux du métro.
    Enfin, pour les plus braves, il existe également les Segelbretts, de petites planches a voile solaire alimentés par un tout nouveau prototype de moteur au Scandium. Hélas, la quantité limité de ce matériau merveilleux n’a permis que la réalisation d’une cinquantaine d’exemplaires. Pratique, il est possible de le plier pour lui donner la forme d’une mallette et garantir un transport simple, et un accès à un moyen de locomotion rapide en toutes circonstances pour les hommes d’affaire de la grande cité.
    Pour la petite plèbe, Wylde aura mis au point un prototype simple, développant un nouveau petit moteur a vapeur. La Dorf MKI est une petite « voiture », un véhicule de la forme d’une montre a gousset avec des roues en cuir capable de dépasser la vitesse d’un cheval au galop. Wylde va principalement s’occuper de la petite plèbe et organiser la circulation des masses, et donc jouer sur de nombreux petits gains. Étant le seul a s’occuper des ouvriers, il a le monopole de la plupart des ressources utilisées par les ouvriers.
    Pleins de compassion, et désireux de donner à tous leurs chances, les Wyldes sont également connus pour être des gens stressés et toujours pressés.
     
    Feldlagger – « Feldlagger & Co »
     
    Karla Feldlagger est une elfe, génie de la mode et du style. Elle a réussi à se faire une place parmi les grands en proposant un style vestimentaire unique, devenu l’identité même d’Exoderia dans le monde entier. Visionnaire, sociable et toujours de bon conseil, c’est une femme qui a inspiré plus d’un homme par sa beauté incroyable et son don pour se mettre en valeur. Rapidement, elle va connaître son Ascension, et devenir LA personne chez qui chaque Noble doit passer pour accomplir son anoblissement.
    Très versée également dans l’architecture, elle va apporter aux bâtiments de Stahlgriff très primaires et basiques une touche personnelle qui va devenir l’identité des quartiers riches de la cite. Elle est également celle qui va faire du travail du verre un travail d’orfèvre respecté. C’est également elle qui va populariser le théâtre auprès des grandes gens.
    C’est très naturellement que les génies artistiques vont se tourner vers elle, et elle deviendra la « Mécène d’Exoderia ». Peintres, danseurs, et musiciens vont s’adresser à elle. Jusqu’au jour où Laona Mellodara vient toquer à sa porte, avec un drôle d’instrument inconnu. Elle commence alors à jouer un air de Canon, et l’instrument joue une mélodie unique, stridente, a la fois agressive et harmonieuse. Impressionnée, Karla décide de lui conseiller d’aller jouer auprès d’Alexander directement.
    Depuis, les Feldlagger restent très verses dans l’art en général, et chapeautent les Mellodara. Considérés comme de formidables médiateurs sociaux, ils se montrent souvent ouverts d’esprits et très progressistes.
     
    Melladora – « Musikalta Studios »
     
    Laona Melladora réussira a accéder a l’Ascension pour son sens unique de la musique. Même s’il s’agit là d’une raison un peu triviale, elle va se faire connaitre pour sa capacité a introduire en Nyrheim de nouveaux instruments uniques. Sifflets de métro revisités, Luth à distorsion, Batterie a partir de roues de Dorf et de plaques d’acier, elle va révolutionner le monde de la musique et créer un style de musique propre à Exoderia et ainsi permettre à son nom d’entrer dans la Noblesse.
     
    Wehrgang – « Automails Mechanic »
     
    Solomon Wehrgang était dores et déjà un homme de savoir et de connaissances avant son Ascension. Mais les choses changent lorsque Wehrgang propose a un patient de l’hôpital ou il travaille de participer à un projet expérimental qui lui donnerait peut-être la chance de retrouver un bras perdu.
    C’est ainsi que la première prothèse Wehrgang voit le jour. Une fois adoubé, il diversifiera ses projets, et deviendra une icone de la médecine. Ses connaissances poussées de l’anatomie du corps humain lui permettent de remplacer aisément membres et organes secondaires, et de premiers tests sont dores et déjà menés pour remplacer des organes vitaux.
    Reconnu comme un des plus grands héros, les solutions Wehrgang restent cependant onéreuses, ainsi réellement accessibles qu’à l’élite, ou a la classe moyenne dans le meilleur des cas. Cependant, ses bénéficiaires voient leur membre perdu, et leurs capacités alors augmentées.
     
    Minerwand – « Exoderys Company »
     
    Une autre forme d’art sans doute moins harmonieuse a alors connu le jour. « Exoderys Enterprises » présente un tout nouveau prototype d’arme pour défendre Exoderia contre ses éventuels rivaux: l’Exoderys Typ 1. Fusil hydraulique absolument en avance sur son temps, cette invention représente l’avenir des Chevaliers Dynastiques: L’arme a feu devient une compétence unique nécessaire. Rapidement, les exploits de la famille Minerwand dans le domaine de l’armement lui valent l’Ascension de leur matriarche d’un âge avancé, Mademoiselle Anabel Minerwand. Les projets d’armement vont peu a peu se diversifier, des poings mécaniques dérivés des prothèses Wehrgang aux mécas automatisés mus par les moteurs Wylde, Exoderys devient l’entreprise officielle de l’armement militaire de la cité. Le théâtre des tests des armements prend place dans les égouts, où l’on peut aujourd’hui encore trouver de nombreuses reliques à l’origine de toute l’armada Exoderienne. Très calculatrice, Anabel est déjà connue au moment de son Ascension pour être très habile au jeu de la noblesse, anciennement nourrice de nombreux nobles actuels. De nombreux partenariats la liera a Stahlgriff et Kohle, notamment pour les expéditions au sein de la Tiefezahn.
     
    Gutenberg – « Future Way Communication »
     
    Rupert Gutenberg est un héros des temps modernes: Il a simplifié la vie de tous avec quelques inventions simples. Autrefois simple postier, il va se poser la question de nouvelles méthodes de communication. Sa première réalisation, qui lui vaudra son Ascension, est l’impression: Il parvient a créer une machine de tampons par laquelle il devient possible d’avoir un format uniforme et de copier des exemplaires d’un livre. Ainsi apparaît le journal; Papier d’informations quotidiennes en plusieurs pages. Si c’est bien Gutenberg qui détient les droits de l’exploitation de ces inventions, il les propose à moindre coût, permettant a plusieurs compagnies de se créer dans son sillage, de proposer des points de vues et des opinions différentes sur l’apport de l’information aux différentes classes sociales.
    Mais il n’était pas satisfait, et était convaincu de pouvoir aller plus loin. Il décide de se mettre en quête d’un moyen de communication a distance. Apres de longues nuits de recherches avec Nora Joddel, une ingénieure reconnue, ils parviennent a créer ensemble le télégraphe. Encore très expérimental, il permet dores et déjà de communiquer au sein d’une même usine de la porte d’entrée aux salles ouvrières. Gutenberg promet que d’ici deux ans il sera possible de communiquer d’un cote a l’autre de la cite, et compte bien proposer l’accès a la communication à toutes les classes sociales, nobles comme ouvriers.
     
    Selva – « Selva Photostudio »
     
    Karla Feldlagger n’entraîne pas dans son sillage seulement Laona; Les formes d’art et d’expression se multiplient, et chacun cherche a expérimenter de nouvelles choses, a exprimer de nouveaux sentiments. En s’inspirant des projets de Gutenberg, Berial Selva cherche a capturer et retenir l’instant présent. Non satisfait de la peinture et de la pose d’un modèle, il souhaite capturer des éléments plus quotidiens, plus simples, et terre a terre. C’est ainsi que voit le jour la photographie… Encore a l’état de prototype, il est encore nécessaire de rester cinq a dix minutes devant l’objectif pour être sur d’avoir un résultat acceptable. Mais Berial ne démord pas et espère un appareil fonctionnel et simple d’utilisation d’ici quelques mois. Toutefois, il se laisse largement submerger par la beauté de Karla, et nul doute que la majorité de ses cliches la concerneront, donnant lieu a une vague de voyeurisme et de perversion. Depuis qu’elle a appris l’objet de l’obsession de son disciple, Karla tente d’enrayer les progrès de Selva, qui se montre de plus en plus entreprenant…
     
     
    Chapitre 4: Alexander von Undalerstross
     
    C’est pendant l’apparition des grandes familles qu’Alexander va quelque peu changer. L’homme à la mystérieuse longévité change peu à peu sa façon de diriger les siens… Les années défilent, sa cité devient rapidement la plus grande en superficie de Nyrheim, si grande que la place vient à manquer. C’est ainsi que les bâtiments commencent à pousser en hauteur. De cette façon, les quartiers commencent à se distinguer par étages. Alexander reste alors témoin d’une erreur qu’il a commise… Si les Chevaliers Dynastiques devient une académie à part entière de gens valeureux, les Nobles eux plongent dans l’égoïsme et l’exploitation d’autrui, amenant peu à peu de profondes inégalités sociales. Ainsi, les plus pauvres vivent dans les bas-quartiers, désert médical, décharge des classes moyennes. C’est paradoxalement le lieu où l’on vit le moins bien mais aussi le lieu où il y a le plus d’habitants. Il s’agit du foyer des ouvriers, surexploités par les grandes entreprises. Si leurs conditions de vie déplorables les mène au questionnement révolutionnaire, il leur reste un seul espoir auquel s’accrocher: Alexander.
     
    Avec les années qui passent, ce dernier délaisse de plus en plus ses responsabilités et préfère descendre régulièrement dans les bas-quartiers et aider les plus démunis, prenant tantôt la place de tenancier de boutiques, tantôt médecin des rues.
    Cet abandon de poste de la part d’Alexander va obliger l’Assemblée des Nobles à trouver un poste de suppléant pour diriger la cité. Ainsi, le poste de Chancelier voit le jour, et un homme semble tout disposé à en prendre le siège: Frederik Himmelbrandt. Ce jeune homme est dans les sphères économiques depuis un certain temps déjà. A la fois avec un pied dans la Banque Exoderienne, et dans les bourses de marché, il sait ce dont Exoderia a besoin pour prospérer. De plus, il possède de nombreuses connaissances sur les royaumes étrangers de par ses longues études, et c’est ainsi que Frederik devient le premier Chancelier d’Exoderia.
    Lorsqu’Alexander ne se manifeste pas pour répondre de ses responsabilités, c’est Frederik qui prend le relais. Peu à peu, Alexander va complètement abandonner son poste. Même si les règles dictées par l’Assemblée donnent à Alexander le dernier mot et nécessite son autorisation pour toutes les décisions du Chancelier, Alexander revient de moins en moins souvent à l’Assemblée et finit par passer plus de temps auprès des plus démunis qu’auprès de ceux qu’il a choisis pour mener la cité à la prospérité.
     
    Quelques années passent, et ce système fait admirablement ses preuves. La cité connaît le plus grand essor économique jamais vu. Pendant que la main d’œuvre ouvrière travaille d’arrache-pied malgré les épidémies, la famine et l’insalubrité, les génies ne cessent d’impressionner par leurs inventions hors du commun qui facilitent toujours la vie des classes moyennes et d’élite. Dans un fragile équilibre, les entreprises avancent à pas de géant grâce aux ouvriers, dont le moral est maintenu au supportable par la présence de la figure qui dirige Exoderia dans la lumière, Alexander, alors qu’en réalité, c’est dores et déjà Himmelbrandt qui prend les vraies décisions.
    Hélas, la majorité de ces décisions sont délayées par l’absence de collaboration de la part d’Alexander, et ni Himmelbrandt ni l’Assemblée ne parviennent à agir comme ils le souhaiteraient.
     
     
    Chapitre 5: Le bouleversement
     
    C’est à ce cette époque là qu’il y eut la première tentative d’assassinat de Robse Wirsthaus. L’événement a marqué les esprits, car il s’agit du premier acte terroriste envers une grande famille. Qui plus est, les Wirsthaus étaient appréciés de tous, et l’incompréhension s’empare de chacun.
    Mais hélas, si la tentative fut un échec, c’est par le sacrifice d’un grand homme. Le premier Chevalier Dynastique, plus valeureux homme de tout Exoderia, Uldrion, a héroïquement perdu la vie, et a respecté son serment en protégeant Robse.
    Moïra entra alors dans une furie puis dans un terrible chagrin. Elle finit par déclarer serment aux Wirsthaus, et jura de trouver le coupable de cet acte infâme qui lui causa la perte de son amour. Depuis, Moïra Irgenwald est une femme glaciale, froide et distante, une femme fatale qui dramatise au moindre danger. Rapidement, sa réputation grimpe en flèche, faisant d’elle la meilleure Chevalière Dynastique de tout l’Ordre.
     
    C’est dans un climat tendu entre l’Assemblée, Himmelbrandt, et Alexander que le malheur frappe la cité. Himmelbrandt reçoit une terrible nouvelle, et est contraint de convier toute la cité à se rassembler sous la Grande Clé, batîment de l’Assemblée.
    Il informe alors son peuple que Alexander est porté disparu. La foule commence dores et déjà à paniquer. Puis, il ajoute que par conséquent, il prend les rennes de la cité. A cet instant précis, la foule commence à paniquer, et c’est une véritable émeute qui commence. Le Chancelier n’a d’autre choix pour réinstaurer l’ordre que d’ordonner d’ouvrir le feu sur les rebelles.
    Dans la panique et la violence des événements, certains grands noms quittent notre monde. Wylde, Melladora, Altergang et Gutenberg laissent leurs entreprises, leurs projets et leurs fortunes derrière eux. Certaines autres familles sont attaquées, mais protégées par leurs Chevaliers Dynastiques. Quant aux familles décimées, certaines laissent derrière elles des Chevaliers Dynastiques qui ont failli à leur serment. Si certains respectent leur engagement et se donnent la mort dans la nuit qui suit, d’autres suspectent le coup d’état, et errent dans les rues, en réglant les petites injustices dont ils sont témoins.
     
     
    Chapitre 6: Le joug du Chancelier
     
    Mois après mois, Himmelbrandt redouble de poigne et de force pour maintenir l’ordre, instaurant de plus en plus de nouvelles règles pour garder le peuple sous contrôle. D’abord un couvre-feu, puis des contrôles d’identité. Jusqu’à la création des « Clés Noires ». Des soldats d’élite formatés, zélés, avec le droit de vie ou de mort sur tous les citoyens.
    Les mesures et les outils se multiplient. Exoderys est chargée de créer une nouvelle version de mécas. Plus autonomes, plus efficaces, plus armés. Himmelbrandt lui propose une quantité absurde de Scandium pour lui permettre un tel exploit, et Anabel n’a plus d’autre choix que d’accepter de créer une nouvelle sorte de soldats ultra performants. Alors que les Clés Noires patrouillent, contrôlent et surveillent la journée, ce sont les mécas qui font la loi la nuit.
    Mais les rebelles sont toujours présents. Himmelbrandt charge les inventeurs de faire de nouvelles découvertes… Un moyen de garder la classe ouvrière et marchande sous un contrôle total. Qu’ils fassent prospérer la cité, mais sans poser de questions.
     
    C’est ainsi qu’est créé le Noyau. Un immense complexe qui prend ses racines dans les égoûts et monte jusqu’aux hautes sphères de la cité. Les rumeurs ne cessent de circuler sur ce lieu terriblement sécurisé et dont aucun secret ne quitte les murs. Et c’est la dernière chose que les citoyens sauront.
    Outre les Chevaliers Dynastiques, les Nobles et quelques rares scientifiques ou ingénieurs qui ont trouvé le moyen de contourner la nouvelle arme du Chancelier, tous succombent au Noyau. Après quelques jours de construction, le peuple expérimente sa raison d’être: Le Noyau émet tous les jours à onze heures une fréquence sonore qui altèrent certaines parties du cerveau liées à la mémoire récente. Ainsi, chaque ouvrier se relève chaque jour comme s’il s’agissait du premier jour du règne d’Himmelbrandt. Par d’habiles manipulations populaires comme la propagande via les compagnies d’information papier de feu Gutenberg, la majorité de la cité en vient à penser qu’Himmelbrandt, malgré ses façons extrémistes, œuvre pour le bien de la cité. Tous finissent convaincus que la liberté qui leur a été enlevée était dangereuse.
     
    Alors la cité entre dans une nuit interminable, où chacun vit chaque jour identique au précédent, pendant que les Nobles et Himmelbrandt connaissent une prospérité hors du commun. Devant les innombrables contrôles, les réfractaires au régime actuellement en place sont contraints de trouver refuge dans les égouts. Ceux qui souhaitent leur venir en aide, sont eux aussi contraints de rejoindre les égouts, qui est maintenant la seule entrée qui n’est pas contrôlée. Hélas, les premières versions de mécas d’Exoderys continuent de patrouiller les profondeurs des égouts, et même s’ils sont plus faibles, les combats opposant révolutionnaires aux mécas vont causer des explosions et provoquer l’effondrement d’une majeure partie des égouts, ce qui se traduit par la destruction des fondations et des bâtiments se trouvant au-dessus des zones sinistrées. Une partie d’Exoderia s’effondre elle aussi, devenant la nouvelle décharge de tous les déchets remplaçant les égoûts, foyer épidémique et bactériologique qui va contaminer une partie des plus pauvres ouvriers. Le Point Zéro.
     
    C’est dans cette situation que ceux qui sont conscients de la situation espèrent que quelqu’un de l’extérieur saura inverser la tendance et renverser Himmelbrandt. Mais… Les choses sont mal parties. Seules deux grandes familles se sentent concernées par ce qu’il se passe dans les bas-quartiers, et le dire trop fort pourrait induire leur mort. C’est dans l’ombre que de nombreux événements se trament…

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