Royaumes et Empires – Korvotar

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    Eddy
    Maître des clés

    Histoire de Korvotar

    Cette région du continent du nord a connu sans doute l’histoire la plus dramatique de tout Nyrheim.

    Autrefois foyer des Orcs, des Minotaures et des Centaures, les Terres de Korvotar étaient déjà marqués par la guerre et le sang.
    Sa géographie et son climat illustrent le caractère sauvage de ces peuples tribaux: Volcans, jungles et canyons à la flore luxuriante formaient la plus grande partie de la moitié est du continent.

    Confrontés à une faune très agressive, Orcs, Minotaures comme Centaures ont d’abord été nomades, traversant les régions de part en part à la recherche de foyers afin de garantir leur pérennité.
    Lorsque les premières tribus de chacun de ces peuples ont commencé à trouver des lieux où s’établir, il n’a pas fallu longtemps avant que les premières tensions ne naissent.

    Les Centaures s’étaient appropriés les Îles d’Ulgadan, les Orcs les alentours du Volcan Rukanan, au nord, et enfin les Minotaures finirent par s’établir dans les Dunes Ardentes du sud.

    La région du centre, Les Marais de Razzigal, frontière des trois peuples, fut pendant de longues décennies le théâtre d’innombrables batailles sanglantes et virulentes. Lorsque les Minotaures parvenaient à prendre l’ascendant, les Orcs s’alliaient aux Centaures, puis lorsque les Orcs prenaient du terrain, les alliances entre les tribus basculaient du côté des Minotaures, et ainsi de suite, dans une danse macabre sans fin.

    Puis, il y a plusieurs décennies, les plus grandes tribus des trois peuples finirent par conclure un pacte de paix, remplacé par une rencontre trimestrielle entre les trois races au cours de laquelle leurs champions s’opposaient: Le Gantelet. Les prises de territoires, pendant plusieurs années, n’étaient plus conclues que par cet unique événement, préservant le sang de milliers de jeunes, et ainsi, l’avenir de chaque espèce.

    Si au début le Gantelet n’était qu’une bataille entre les trois champions de chaque race, les années amenèrent une diversité dans les épreuves qui en fit un véritable divertissement au-delà de sa fonction première.

    Les Orcs s’approprièrent cette tradition commune et le “Mak’Gora” est devenu une forme de jugement absolu pour les plus graves dissensions depuis cette époque.

    Mais sans plus aucun ennemi à combattre et dans l’absence de cause commune derrière laquelle s’unir, chacune des trois races commença à voir des conflits parmi les siens éclater, et les guerres entre les clans d’une même espèce commencèrent à faire rage.

    Les Chefs de Clan d’une grande sagesse qui avaient conclu le pacte entre les races furent rattrapés par le temps, contraints de transmettre le pouvoir à leurs enfants qui n’avaient pas connu le prix de la paix. Si le pacte entre les trois peuples fut respecté dans sa globalité, les guerres intestines, elles, se montrèrent de plus en plus nombreuses et virulentes.

    Et alors que Minotaures et Centaures continuaient d’entretenir une nouvelle tradition de la guerre et du sang, un Orc apparut et fit la différence pour les siens.

    Tholdrak Maûrog. Sa tribu était parmi les plus redoutées et détestées parmi les Orcs, car il était d’une compétence stratégique sans pareille, et il parvint à pousser à la reddition ou la disparition chacun de ses ennemis sans presque perdre le moindre des siens grâce à des raids sur les chaînes d’approvisionnement ou le kidnapping des plus jeunes de ses ennemis. En cinq ans, il finit par régner sur près de trois quarts des tribus Orcs, par la crainte ou l’inspiration.

    Un seul clan parvint à s’échapper de la vigilance et du courroux des Maûrog. Les Az’Gorosh. Dirigés par Troskar, ce clan d’une petite cinquantaine d’Orcs s’exila de Korvotar à cette époque, et traversa la mer pour rallier le continent du sud, convaincu que l’ambition emporterait Tholdrak et les aveugles qui le suivent. Ce jour-là, il serait présent pour rendre aux Orcs l’honneur qu’il leur avait volé.

    Lorsque pour la première fois, une des trois races finit par se présenter unie sous la bannière d’une seule tribu au Gantelet, Minotaures comme Centaures réalisèrent enfin la menace que les Orcs représentaient alors.

    Et il ne fallut que quelques mois pour que la raison ne quitte Tholdrak, et que l’ambition ne l’emporte dans les tréfonds de la folie, lors du Gantelet Pourpre, qui signa la fin du pacte de paix entre les trois peuples.

    Il s’agissait du deuxième Gantelet où les Orcs portaient unanimement la bannière des Maûrog. Pendant l’événement, tous les Orcs se retournèrent contre les chefs Minotaures et Centaures, et les assassinèrent les uns après les autres. Qu’ils ne tentent de fuir ou de combattre, cela importait peu; Les traîtres Orcs étaient tout simplement beaucoup trop nombreux, terrés aux alentours de l’Arène du Gantelet. Dans un bain de sang, ils réduirent à néant tout espoir pour les deux peuples d’un jour rivaliser à nouveau avec les Orcs.

    Poussés au bord de l’extinction, Centaures comme Minotaures furent contraints de laisser leurs terres à Tholdrak le Conquérant, et en quelques mois, les Orcs étaient maîtres de tout Kolvotar.

    Mais hélas, l’ambition de Tholdrak était sans fin.

    Il commença à s’intéresser de prêt à la Magie Noire, et errant dans des mondes qu’il n’aurait jamais dû arpenter, il entendit l’appel d’une créature dans le néant: Archimonde. Ce-dernier lui promit puissance et domination sur tout Nyrheim en échange de sa soumission et de celle de son peuple.
    Il consulta nombre de Chamanes qui le mirent en garde devant le sacrifice qui lui était demandé, mais plus on lui conseillait d’ignorer son appel, plus son irrésistible soif de pouvoir le rapprochait d’Archimonde.

    Et finalement, il accepta et exécuta le rituel qu’Archimonde lui indiqua, en secret.

    Le lendemain, tous les Orcs virent un Tholdrak changé, dont la puissance les tétanisait jusqu’au plus profond de leur être. En possession d’une magie qui leur était complètement étrangère, il avait maintenant la peau verte, et ses yeux noirs obsidienne étaient maintenant dépourvus de sclérotique.

    Il leur annonça qu’en ce jour débutait le raid sur Nyrheim. Que tous ceux qui souhaitaient s’abreuver à la fontaine de puissance auraient la force de cent orcs, et qu’il avait besoin d’une armée pour renverser ceux qui ne sont pas nés sous sa bénédiction.

    En ce jour, la Légion Ardente avait mis un pied en Nyrheim.

    Mettant en oeuvre toutes ses compétences stratégiques, Tholdrak guida les Maûrog dans leur préparation du raid au delà des mers pendant plusieurs mois. Construisant des centaines de cuirassés, une infinité d’armes et explorant les limites du Fel.
    Il ordonna également à ses ingénieurs de créer les plus destructrices machines de sièges, bombes et autres artifices.

    Il débuta par de petites frappes localisées sur le littoral pour sonder la force de la riposte des peuples du sud. Les Lungoran répondirent avec une grande virulence, capables d’aligner également des cuirassés avec une grande puissance de feu et une compétence de combat sans pareil. Ils représentaient une menace trop importante pour garantir une incursion sur le continent du sud.
    En revanche, les Elfes de Falathorne n’avaient que quelques barrières magiques et quelques sorts faibles, facilement défaits par le Fel. C’est là-bas que plusieurs mois plus tard, Tholdrak ordonna l’assaut du Clan Maurôg et de la Légion Ardente.

    Il n’avait pas prévu l’alliance que des aventuriers réussirent à sceller entre Kamelott et les armées royales au service d’Excalibur, et des Elfes Varnael. Ses troupes virent une opposition farouche, et il fut surpris par l’attaque d’un de ses propres cuirassés, dirigés par Marukka, une des siennes. Elle transportait les mêmes aventuriers qui parvinrent à le prendre à revers et à saborder le navire de Tholdrak lui-même.

    Quelle ne fut par sa surprise lorsqu’il réalisa que celui qui menait ces aventuriers n’était autre que… Troskar Az’Gorosh.

    En un éclair, son groupe immobilisa son équipage, et Troskar décapita Tholdrak avant qu’il n’ait le temps d’invoquer le moindre sort ou de prononcer le moindre mot.

    Troskar eut le temps de percevoir le Fel libérer l’âme de Tholdrak, et de percevoir le regret dans ses yeux, avant que son corps ne se désagrège et n’entraîne la même conséquence pour tous les Orcs qui avaient bu à la Fontaine du Fel comme lui.

    Lorsque Troskar se retourna vers Marukka… Son corps aussi commença à se désagréger, et elle n’eut que le temps de lui remettre une clé alors qu’elle prononçait ses dernières volontés.

    “Nos enfants… Ils n’ont pas bu à la fontaine. Ils vont survivre, seuls, à Korvotar. Tu dois… Tu dois les trouver… Et les guider… Trouve ma fille… Sauve Draika…”

    Ainsi, Tholdrak et le Clan Maûrog disparurent de la surface de Nyrheim, et les Az’Gorosh devinrent les derniers Orcs à en fouler le sol.

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